Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

retour albanais


Le GPS made in Japan ne connaît pas l’Albanie!


Tant pis; la route à suivre n’est pas si difficile . Une fois passé le contournement de Ioninna, le poste-frontière de Kakavia n’est plus qu’à une trentaine de kilomètres.
La route est une des plus belles routes de Grèce : large, plate, d’un revêtement sans bosses ni creux bref une belle route.


On est dimanche, et le trafic est très calme, seules quelques Mercédès albanaises surchargées rentrent au pays.
La frontière se présente dans un bâtiment neuf très austère, béton et béton


A la frontière La police et la douane grecque organisent les formalités dans des temps d’attente normaux. Pas de questions inutiles, rien que : où allez-vous ? En France. Ah c’est beau la France je suis allé à Parisss déclare la douanière, une jeune et jolie grecque dans un français policier ( non polissé ) Ah je fourche….
Plus loin le policier albanais, enregistre les passeports sans rien dire et pourtant Pariss il aimerait en parler on le sent mais la barrière de la langue…
Le douanier, un grand sourire, nous fait signe de la main : allez circuler, il y a trop d’affaires dans votre voiture et de toute façon vous ne pouvez qu’amener chez nous que des pépettes. Ben non mon gars la pépette ne fait plus partie du voyage…


On retrouve la petite route de montagne qui nous permet de changer de vallée, de suivre la Bistrice si claire. Dans le premier rond point, une voiture est arrêtée et trois hommes en bleu marine s’acharnent à dépecer une carcasse de bestiole suspendue par une patte à un arbre. Vu de loin on s’est dit : c’est de nouveau la guerre au Kosovo !
Mais non simplement la faim qui justifie les moyens. Ah pauvre France que tu es bien pénible avec tes contrôles vétérinaires !


On est dimanche mais Sarandë est toujours aussi active.
Un voilier dans le port. Le terre-plein d’embarquement est terminé, le commissariat aussi tout beau, tout neuf.
La route qui longe la corniche, est désormais goudronnée. Nous empruntons donc la ‘rruga’ jusqu’à l’hôtel, choisi. Pourquoi celui-là ? Parce qu’il est en bord de mer dominant, avec sa plage privée et ses parasols de feuilles de palmiers, parce que le prix est attirant : 20€ petit dèj inclus. Et pour ce prix le gérant vient vous prendre les valises à la voiture les monte dans la chambre !!
Le lendemain direction le marché aux légumes toujours aussi animé, toujours aussi coloré.


La route de Vlorë va nous surprendre. 3 heures sont nécessaires pour faire les 125 km ! Mais on traverse tout à tour le Maroc, la Corse, les Pyrénées et la Suisse.
La route surplombe la côte et l’on revoit d’en haut tout ce que l’on a vu d’en bas au ras des flots. Ca tourne, retourne, monte et descend, on longe de grandes plages de sable désertes. On traverse des villages perchés et accrochés à la pente comme ceux du Nebbio ou de la Castagniccia. Les maisons sont si serrées que deux charrettes ne se croisent pas.
Mais auparavant la plaine derrière Sarrandë ressemble bigrement aux plaines du Rif. Rares cultures, troupeaux égarés dans une végétation en perpétuelle bagarre avec les cailloux.
On revoit le mouillage de Palermos où une vedette a fait halte. Le château d’Ali Pascha sur son éperon rocheux, gardien de la mer ! Plus loin nous photographierons la base militaire enchassée dans la montagne.

La dernière partie du chemin, pour passer dans l’anse de Vlorë nous fait grimper dans les paysages du Tourmalet à moins que ce soient ceux du mont Ventoux. 12 km de montée raide, de virages dignes de L’Alpe d’Huez, l’aridité de la montagne alternant avec le bleu azur de la mer et l’a pic de la côte. Puis c’est le col et son traditionnel restaurant d’altitude, c’est la descente, rapide, plongeante dans les Alpes suisses, grandes forêts de grands mélèzes, odeurs de champignons et virages serrés, routes défoncées par le gel et les camions.


Vlorë est là tout en chantier. Ce que nous n’avions pas vu en juin ce sont les quartiers intérieurs loin du front de mer. Du monde, des albanais des albanaises au travail, des fourmis dans un urbanisme plus modeste, très modeste, même un peu pouilleux…
Durrès 270 000 habitants est laborieuse nous montre ses zones industrielles, sa banlieue, une longue ligne droite bordée d’immeubles à 3 étages, serrés, des milliers de boutiques, de la poussière, de la poussière…


Puis c’est le Durrès que l’on a connu avec notre arrivée par la mer, la vielle ville, les installations portuaires.
On ira pour tuer le temps boire un café dans le troquet où l’on avait l’habitude de se connecter internet…Enfin c’est l’attente dans la salle d’embarquement ultra-moderne, le ferry, Bari et l’Italie….

 

 

 



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