Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

les grottes de Dirou

Partira, partira pas, p… de caps !

On devait revisiter la Crête, c’est raté. On devait quitter l’anneau lundi dernier 9 mai, on est toujours là ce 17. Bien fait, qui trop écoute la météo reste au bistrot dit le proverbe.

 Passer les caps Matapan et Maléa par force 6 même si ça pousse c’est jamais agréable et il faut le reconnaître, l’âge de nos artères requiert du confort et encore du confort. Alors tous les jours on attend la bonne trajectoire…. On est bien ici ! tout à portée de main, en sécurité derrière nos amarres. Mais les journées tirent en longueur.

Hier nous avons 'excursionné' ; un tour sur « le doigt du milieu ».

La route domine la montagne qui devient de plus en plus aride au fur et à mesure que l’on s’enfonce vers le sud. Tantôt elle se perd dans les garrigues, tantôt elle descend se faire lécher l’asphalte par la grande bleue. A mi-chemin du cap nous voici à Pirgos-Dirou, village où les boutiques de céramiques occupent le haut du pavé.

Un accident de cheval, cheval percuté par une voiture, horrible de voir le regard de cette bête, droite, baignant dans son sang, une patte arrière complètement retournée, suppliant la délivrance finale, nous fait dévier du bon chemin et faire quelque kilomètres dans le mauvais sens.

Nous voici rendu aux grottes de Dirou qui ont la particularité de se visiter en barque à fond plat.

L’entrée est située au front de mer à une dizaine de m au-dessus du niveau de l’eau. Gilets de sauvetage autour du cou, nous , voguons sur l’onde, au milieu de stalactites et de stalagmites, fantômes éclairés surgissant au détour d’une cavité, ou à la sortie d’un boyau sinueux. Peu de grandes salles comme dans les grottes du massif central mais le site est magnifique.

La rivière d’eau douce, peu profonde, d’une limpidité que Blanche neige aurait appréciée renvoie les ombres, doublant ainsi les contours ciselés des colonnades et gouttes de calcaires. Il est étrange de penser qu’à l’extérieur, le sol aride et brulé par le soleil cache ces beautés naturelles.

Un dédale, c’est un dédale, plus de 30 minutes de navigation où tous les repères de terrien, de marin disparaissent au premier coude !! A voir si vous êtes dans la région.

La journée se terminera par un arrêt dans une taverna, au bord de l’eau, sur le quai d’un port de barques de pêche d’où nous pouvons appréhender la force du vent qui roule la mer sans arrêt, la rendant blanche de nervosité.

Si l’on pouvait douter de rester « au bistrot par trop de météo » là on se dit que la décision était sage, et que l’avenir appartient à ceux qui savent attendre.

retour de pêche

iles éoliennes

 

DOUCEUR DE VIVRE