hivernage ici
kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
Plus de réseau plus de connections, une île déserte en pleine Europe, qui peut y croire ? nous l’avons trouvée.
D’autres bien sûr avant nous et d’autres bien sûr après nous la découvriront. En chemin nous avons fait halte pour couper la longue navigation dans la région des Sporades, au bien sud de Thessalonique, bien au sud du mont Athos célèbre pour ses monastères.
Kyria Panagio aussi appelée Planitis, désertique, une très large baie fermée à l’eau turquoise, laiteuse accueille le navigateur. Autour la montagne, pas très haute est couverte de pins maritimes et de genêts ; ici et là on entend quelques chèvres bêler arrachant à la nature une rare pitance.
Point de signes de vie humaine. Point de cabane de berger ou de pêcheurs.
Ici c’est le silence qui domine, assourdissant d’absence et de pollution acoustique. Seul, le vent qui se prend dans l’armature créé le relief sonore.
Ici seuls, sans moyens de communication nous avons trouvé l’originel, l’origine de la création.
Le soleil domine, malgré quelques nuages qui l’ont assombri vers midi. Les deux voiliers à l’ancre se prélassent, avant de reprendre la route. Il était là, lui, nous nous sommes approchés gardant bonne distance pour ne pas troubler leur intimité.
Forain des mers la veille avait bien résisté au coup de vent qui l’a cueilli dans le passage entre Skopélos et Alonissos à une vingtaine de miles. Bondissant sur les crêtes blanches des vagues, ne cédant pas aux coups de boutoirs d’Eole vomissant près de 40 nœuds d’air, comme si pendant 2 heures il avait fallu résister accrochés au tronc d’un chêne pour ne pas se faire emporter.
Kyria Panagia était là pour nous réconcilier avec la mer, la mère nature, alors nous avons profité de sa beauté à défaut de pouvoir plonger dans l’eau encore froide, cette onde fantastique qui la nuit refléta la de lumière de la pleine lune.