Forain des Mers

plus j'apprends, plus je me sens ignorant.... alors j'ai décidé d'aller encore plus vers les autres...

hivernage ici

kalamata Péloponèse

 
 

 heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

retour à Astypaléa

 

ASTYPALÉA un archipel sur la route du Dodécanèse 

Les masses sombres d’Astypaléa et des îlots qui l’accompagnent se dégagent tout doucement de la brume à l’horizon.

 

 Mais c’est près de la coque que se tient le spectacle. Un mammifère, dauphin, marsouin ou bélouga vient nous faire ses salutations ; quelques tours autour du bateau pour se faire admirer par des passagers éblouis et il disparaitra à jamais de notre vue.

 Naviguant entre les îles et les pointes escarpées nous découvrons Astypaléa, des montagnes nues, couverte de broussailles roussies par le soleil, une terre caillouteuse ocre. De-ci delà une maison de pêcheur, isolée, au fond d’une crique, se niche au bord de l’eau Une route poussiéreuse trace son chemin sur les crêtes où ont été construites de petites chapelles. La vie n’est pas là mais on devine aisément qu’elle a existée.

 Qu’allons nous trouver en passant le cap qui nous ouvre la baie du seul port de l’île ? Le village, ‘la chôra’, est accroché à la pente, un amas de maisons cubiques et blanches tachetées par les fleurs d’hibiscus et les bougainvillées.

 Nous consacrerons une journée à la visite de la ville. Le soir au port nous avions vécu l’animation autour des tavernas et magasins de souvenirs qui font leur saison. Ce n’est pas que l’endroit soit envahi de touristes mais quand même les Grecs profitent pendant les vacances de leur si merveilleux pays. Peu d’étrangers, essentiellement des plaisanciers en escale.

 Nous décidons de monter tout en haut de la ville et d’y visiter ce château qui nous a nargués de si loin sur l’horizon. Nous prendrons la navette tellement la pente est rude. En avaient-ils du courage nos anciens pour revenir de la pêche et monter dans la chora rejoindre la famille.

Avant de progresser cette fois-ci à pied vers le château nous passons devant l’alignement de 5 moulins à grain hors d’usage, mais restaurés pour le plaisir des yeux.

Les rues sont des ruelles où ne peuvent circuler que les carrioles tirées par des ânes ou les cyclomoteurs, toutes joliment pavées de pierres volcaniques plates et lisses jointoyées d’un ciment peint en blanc, tout est ‘clean‘ ici.

  Le panorama se découvre à chaque angle de maison, et il n’est pas sans entendre la vie chanter, bouger et remuer derrière les portes et des volets mi-clos pour se protéger du soleil. Plus loin une mamie grecque tente de vendre sa production de chaussettes tricotées main d’une laine écrue remarquable!

 Le château se tient devant nous, la porte largement ouverte sur un porche sommairement pavé. La grande cour intérieure abrite deux églises entièrement restaurées. Deux autres parties du château sont également remises en état et une estrade montée à demeure doit certainement accueillir spectacles et évènements. Le paysage est fabuleux : sur trois côtés la vue s’ouvre sur la mer et les golfes.

 La chaleur commence à monter et l’on a l’impression de pénétrer dans une carte postale des Cyclades.

Ce château est riche de plusieurs histoires. L’endroit est un des points stratégiques de la méditerranée orientale. Toutes les routes de l’orient vers l’occident sont sous la surveillance et la protection des maîtres des lieux et dès l’antiquité les Grecs taxaient tout ce qui était à porté de vue. Pas étonnant que pendant des siècles l’île soit un fabuleux repaire de pirates que les romains, puis beaucoup plutard les Anglais réussirons à féoder.

Au 13 siècle, sur des ruines de la citadelle antique, le château vénitien qui subsiste actuellement sera érigé. C’est l’époque où les seigneurs de Venise maîtrisaient la méditerranée et ce pour plusieurs centaines d’années.

 

Un joli coin de notre terre que nous ne sommes pas prêts d’oublier.

 

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DOUCEUR DE VIVRE