heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

Premiers vents premières vagues

C’est avec beaucoup de retard sur la prévision que nous appareillons d’ Hyères les palmiers ce vendredi 10 avril. Nous avions en fait prévu d’arriver ce jour-là à Port Camargue, pour le premier jour de ce grand salon de la navigation. Mais des contraintes de chantier nous ont mis hors délais. Nous arriverons en fait le lendemain des Nautiques c'est-à-dire le mardi 14. 

Emouvantes sensations que de se retrouver à la barre d’une machine pour la première fois. La mer et le temps sont relativement calmes, super pour une connaissance des manœuvres.

Passé le goulet du grand Ribaud le vent montre le bout son nez. C'est un vent d’Est qui forcira tout au long du parcours jusqu’à l’île du Frioul devant Marseille.

Nous naviguâmes donc uniquement avec la grand voile qui se révèle être aussi efficace qu’un sac à patates ; nous le savions et c’est bien pour cela que nous nous rendons chez le maître voilier. Moyennant quoi, bon an mal an, nous atteignons sans effort les 7 nœuds de vitesse. La houle rend la mer mauvaise et très inconfortable ; le mousse ne ferme pas un œil;  un univers nouveau où quatre pattes sont bien nécessaires pour s’équilibrer. 

Après environ 8 heures de navigation nous voici devant la rade de Marseille où nous subissons des rafales de vent, aussi soudaines que violentes, histoire de perturber les manœuvres d’accostage dans le port du Frioul.

Là, il faudra s’armer de patience, deux jours pour attendre l’accalmie d’un coup de vent franchement pas très dur mais qui s’oppose à notre route.

La visite de l’île du Ratonneau, puis le lendemain celle de Pomègues occupe le temps. Poupette est ravie de ces deux longues promenades où elle peut courir et aboyer sur les fiers goélands. 

Le lundi le temps est devenu calme mais une houle d’Ouest de 2 mètres s’est installée. Il faudra attendre le delta du Rhône pour la voir s’aplatir. Le vent montant nous laissera une demi-heure pour tester la 'nav' au près. Le first confirme sa réputation de bonne tenue au vent.

Le soir halte dans le petit port des Saintes Maries  de la mer. il nous restera 18 M ( 3 heures et demi ) pour rejoindre Port Camargue et le chantier ETTORE   

Bien sûr cette prise en main fut courte mais permis quand même d’imaginer ce qu’il sera possible de sortir de cette machine…. plutard !!!