Depuis le château vénitien d’Héraklion
L’entrée de la marina, et du port public de la capitale de la Crête se fait en passant sous les remparts du fort vénitien qui défend l’entrée le petit port de la vieille ville.
L’eau est verte jade car le fond sablonneux est couvert de vase mais l’endroit est sur , bien abrité du vent et les cargos et ferries restent dans le port moderne.
La navigation a été pénible pour parvenir ici .
Merci monsieur meltem de votre présence ! la route a été longue depuis Rhodes où nous n’avons pu accoster; longue et venteuse, près de deux cents milles en navigation au près, une mer formée et plus souvent du f6 que du f4 mais FORAIN DES MERS toilé comme il le faut s’en est bien sorti, seul l’équipage a accumulé la fatigue surtout que la récupération ne fut pas facile : trop de chaleur près de 30 degrés au meilleur de la nuit, tout le monde dormant sur le pont, quelle vie ces vacances !!
Nous devions être à Héraklion le 16 pour le départ de nos passagers vers la France ; impossible ! ils prendront le bus à Nikolaus pour rejoindre l’aéroport.
Cette grande ville de l’est de la Crête se caractérise par son caractère balnéaire son lac en plein centre et ouvert sur la mer ; chaud ici le thermo a frôlé les 40 et a affiché le 17 à 7 heures du matin 33 degrés !!
Auparavant sur Rhodes nous avons mouillé à Lindos, on se serait cru à Rondinara en Corse, le village perché en plus. Sa particularité les transports en communs ; ici les ânes sont encore utilisés pour promener les touristes vers le château fort mais aussi les victuailles et approvisionnement nécessaires à la communauté, tellement les rues sont étroites. Toutes les maisons sont soignées, peintes de blanc, et fleuries d’hibiscus ou de bougainvillées les plages traitées à l’italiennes, rangées de parasols colorés.
Puis ce fut Karpathos atteint dans la pénombre après une longue journée de lutte contre le meltem. Un départ matinal nous fit regretter de ne pas porter plus d’attention à cette grande île , longue méconnue, peu fréquentée, point de passage obligé entre l’est de la mer Egée et la crête.
Un autre point de passage fut la petite île de Kassos.Plus petite que l’île de Groix nous y avons fait mouillage dans une crique bordée de falaises impressionnantes, terrains de jeux (dangereux) des chèvres qui rivalisaient de force à grands coups de cornes, sur les précipices abruptes, risquant à tout moment la chute vertigineuse à la mer. Quel de bruit ces bois qui se fracassent les uns contre les autres. En bas au fond près de la plage, le berger, paisible et impassible contemple sa nature, assis sur sa chaise à l’abri des oliviers, comme il doit la contempler depuis des années.
Un garde côte attend notre débarquement en annexe pour nous informer que dans partie des lieux la baignade est interdite ; motif : trois mines ont été découvertes !
La nuit se passe sous les rafales de vent car cet entonnoir sert d’accélérateur à Eole. Sortis des falaises nous scrutons les moutons sur la mer. Bon on y va pour sauter le fameux détroit de Kassos, un des endroits les plus terribles de la méditerranée orientale.
Le soir nous atteindrons, dans un vent contraire ayant perdu quelques forces la Crête, débarquant dans un petit port de pêche , manifestement pas habitué à voir des voiliers pour y passer une nuit réparatrice. Situation identique quelques jours plutard sauf que l’entrée s’est révélée plus périlleuse, pas de fond la quille frôlant les fonds dangereusement.
La Crête présente comme les autres îles de la région un paysage aride, peu peuplée, avec une alternance de côtes escarpées , de falaises et de plages, lesquelles paradis des touristes sont toutes urbanisées. L’arrivée sur Héraklion se rythme sur les décollages et atterrissages des charters.