hivernage ici
kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
9 juillet :
nous quittons cap Sounion en direction de l’île de KEA .le trajet n’est pas très long mais il se fait contre le Meltem. Ce vent aussi célèbre que le mistral en France fait toujours parler les navigateurs qui ne tarissent pas des difficultés à naviguer avec lui, surtout contre lui.
Le leivmotiv des pontons c’est qui souffle cette année plus fort que l’année dernière et déjà il soufflait plus que les années précédentes ! à ce rythme , dans deux ans ce sera la tempête en permanence.
Restons sérieux :Il souffle le bougre et même parfois très fort. En ce jour son ardeur n’est pas trop véloce : un gros force 4, mais il soulève une mer brouillonne qu’il faut labourer sans cesse pour avancer et c’est la jolie baie Vourkari qui nous tendit les bras ( si j’ose dire) pour nous sortir de son étreinte. Le petit port nous refuse, pas de possibilité d’accostage car pas de fond près du quai mais une bouée de mouillage à 200m se prête à notre amarre.
10 juillet :
deux milles au moteur pour contourner l’île et direction Andros ( qui n’est pas comme certains le pensent le pays de la confiture)
Bien sur nous n’atteindrons pas le mouillage convoité trop au nord car monsieur meltem dans son cocktail de souffle et de vagues ajoute quelque belles rafales et nous finiront par céder, suivre le chemin indiqué, ne pas débarquer sur l’île et entrer après 10 heures en mer et 100km au compteur dans le port de TINOS
Nous serons gentiment accueilli par le « gestionnaire du port » pour la modique somme de 8€ sans eau ni électricité mais nous n’en n’avons pas réellement besoin
11 juillet :
Toute l’activité de la petite île semble se concentrer sur sa capitale , autour du port où accoste les ferries la reliant au continent et autour de la cathédrale, superbe monument de style orthodoxe immaculé au sommet de la colline.
Les rues principales en font leur aboutissement, et sont bondés de croyants achetant dans les nombreuses boutiques de souvenirs pieux, cierges immenses, encensoirs, icones et autres objets de dévotion.
12juillet :
Nous aurions du partir mais le vent souffle un peu trop et nous avons le temps.
C’est dimanche et nombreux sont les fidèles qui viennent partager le pain dans la nef alors que le copte égrène les chants et liturgies. Si les murs sont comme à l’habitude couvert de peinture et tableaux de scènes religieuses, descendent du plafond d’innombrables bougeoirs portant des bateaux et poissons de métal et d’argent à leur base.
Nous serons surpris par le chemin en vieux tapis qui part du port et monte jusqu’à l’église sur plus de 400m et encore plus en voyant certains pèlerins l’emprunter à genoux et en prière.
Le soir, installés à la terrasse d’un des nombreux cafés nous assisterons à la finale de la coupe du monde de foot.
Douze milles nous séparent de Mykonos. Tranquillement nous larguerons les amarres et au vent portant nous gagnerons la marina de l’île mythique.