AIGINA
1 juillet :
Dans le port un ballet incessant de ferries et d’hydroglisseurs , on en compte 5 à l’heure emplit l’atmosphère de vrombissements désagréables.
Le port est très animé et les tavernas s’alignent en terrasses plus colorées les unes que les autres. Derrière, les rues parallèles sont piétonnes. Il est vrai que d’architecture très ancienne l’étroitesse des voies , comme dans toutes les villes et villages du sud permettent de protéger de la chaleur et du soleil les habitations.
Et l’on découvre devant chaque propriété des cours et courettes qui sont de véritables jardins botaniques, apportant un peu d’humidité et de fraicheur et surtout beaucoup de couleurs. Les petits commerces animent toutes les rues et l’on trouve pèle mêle droguistes quincaillers, couturiers, boutiques de vêtements et encore commerces de bouche. Un des lieus forts reste le marché au poisson : sorte de lieu à la Zola, commerçants et clients animent la place. On y trouvera également deux tavernas de poisson et l’on ne s’est pas privé de déguster crevettes frites, poulpes grillés et autres tzatziki accompagnés ‘d’un kilo’ de vin blanc à la taverna ‘OCTOPUS’ (c’est ma traduction de l’écriture cyrillique).
La marina destinée aux plaisanciers est inutilisable car envahie par les petites barques de pêcheurs occasionnels. les plaisanciers de passage sont donc obligés de se partager le quai public, ou plutôt de se le disputer, situations comiques où les chaînes d’ancre s’entrelacent sous l’eau alors que les jurons en toutes langues en font de même à la surface.
Égine, en grec Aíyina, île de Grèce, située dans le golfe d'Égine (un bras de la mer Égée), à proximité d'Athènes.
Cette île montagneuse de forme triangulaire est longue d'environ 11 km et large de près de 13 km, avec une superficie de 137 km2. La ville principale, Égine, se trouve dans le nord-ouest de l'île dans une plaine fertile où sont cultivés des céréales, du raisin, des olives, des figues, des amandes et des arachides. Le tourisme et la pêche aux éponges sont les principales activités industrielles de l'île qui compte 11 127 habitants (1991).
Près de la ville se trouvent les ruines d'un ancien temple d'Apollon dans lequel plusieurs statues de marbre (aujourd'hui dans la glyptothèque de Munich) datant du Ve siècle av. J.-C. furent découvertes en 1811. L'île, nommée d'après Égine, une nymphe de la mythologie grecque, dont le fils Éaque fut roi de l'île, fut conquise par les Doriens vers 1200 av. J.-C. Elle devint un port florissant, grâce au commerce des céréales, de l'huile, du vin et des esclaves, mais son importance déclina après sa conquête par Athènes en 459 av. J.-C. Elle fut par la suite conquise par les Romains, puis par les Vénitiens. Elle fut sous domination turque du XVIe au XIXe siècle. Égine fut temporairement la capitale de la Grèce à la fin des années 1820, pendant la guerre d'indépendance grecque.
2 juillet :
La chaleur devient pénible et nous décidons d’aller tirer des bords au large. Un petit tour d’îlot et nous voici au mouillage non loin de Perdika au sud de l’île ;nous ne serons pas les seuls à vouloir gouter la tranquillité de la campagne malgré la route du bord de mer où circulent les scooters.
3 juillet :
nous partons pour l’île d’Agichristi à 5 milles nautiques, l’occasion pour Philippe d’accumuler son expérience à la barre. Il est temps de trouver un mouillage pour la nuit ! mais là encore un paradis parmi les paradis nous attend ! imaginez une crique d’une centaine de mètres de large et de profondeur aux versants couverts d’une végétation multicolore, chênes, oliviers sauvages arbousiers, immortelles, et bien d’autres encore.
Manœuvre délicate ; l’ancre est jetée à la mer par 12m de fond, et le bateau recule jusqu’à la côte pour y frapper une aussière de 30m, solidement fixée par un nœud de chaise à un rocher. L’annexe à l’eau c’est la découverte du hameau de pêcheurs , au moins trois maisons, du petit port de pêche, de la place pour au moins 5 barques et de la taverna. Un silence presque dérangeant règne.
Ici aussi le temps retient sa course effrénée et malgré tout, on y trouve un arrêt de bus et un quai à peine plus long que le bateau taxi qui comme le car fait halte une fois le matin et une fois le soir. Retenez donc le nom de ce lieu perdu : Apolimano
Un seul inconvénient, l’escadrille de guêpes qui connait bien ce lieu et toute la bonne nourriture que consomme les plaisanciers
4 juillet :
retour au port d’Egine. Il faut préparer le départ de Philippe et Laurence du lendemain. Le port est vide de bateaux ! tant mieux .
5 juillet :
nos passagers prennent le ferry de 9h30 pour le Pirée le périple qui reprend le voyage de Chateaubrillant se poursuivra vers CHIOS et nous les voyons s’éloigner avec beaucoup de regrets. Qui sait peut être nos routes se croiserons-t-elles de nouveau ?