hivernage ici
kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
Aussi resterai-je modeste dans mon récit, ne serait-ce que par respect pour les hommes et les femmes qui vivent sur cette île magnifique.
Je me contenterai dans faire le tour avec des yeux de plaisancier . De nombreuses sorties m'ont permis d'apprécier, et la beauté, mais aussi les senteurs et la lumière, parfois diffuse souvent éclaboussante...
Alors dans quel sens " tourner autour"? Classiquement à l'inverse des aiguilles d'une montre , mais c'est souvent parceque les vents sont plus portants dans ce sens que dans l'autre, y parait....
Lorsqu'on arrive du continent, c'est naturellement que l'on s'approche de Calvi et que l'on accoste, ou que l'on mouille l'ancre au pied de la citadelle, là où est né Christophe Colomb.
Port surchagé à la belle saison, l'étape permet de prendre un premier contact avec ... les touristes, venus en nombre, par avion ou par ferry! rassurons nous, des touristes il y en a partout et en nombre pendant les mois chauds, et c'est tant mieux;
Après avoir déambulé dans les rues de la marine et de la citadelle, s'être reposé pour oublier les fatigues de la traversée, on prendra le cap vers le Sud, après avoir doublé la pointe de la Revellata, en direction de la réserve naturelle de Scandola que vous atteindrez après environ 4 à 6 heures de navigation si le vent est avec vous; sinon se sera du moteur et du moteur, ou bien alors, vous ne pourrez pas faire un mille sans songer à revenir vous mettre à l'abri dans le golfe.
Passé Galeria, vous vous dirigerez vers la marine d'Elbo et là, à vous le spectacle magnifique des roches qui flamboient au soleit du couchant, soulignées par la végétation d'un vert agressif.
Le golfe de Girolata vous accueillera (vous ne serez pas les seuls je vous rassure) ,mais là pas de voiture, la route est à 4 heures de marche, un hameau où vivent quelques familles qui mélangent agriculture et accueil du touriste?
Plus au sud se dresse au fond de son golfe, la tour carrée de Porto, imposante, à l'entré du petit port. Porto c'est aussi le point de départ pour une traversée en diagonale de la Corse vers la côte Est, par une route de montagne des plus manifiques; attention, n'écrasez pas les cochons en liberté...les corses en ont besoin pour la charcuterie que vous ne gouterez pas, elle est réservée!
En longeant les calanches de Piana, on atteindra le capo Rosso et ce sera la descente vers Cargèse et le golf de Sagone puis une vingtaine de milles plutard, les îles sanguinaires défendront l'entrée du golfe d'Ajaccio
Bien à l'abri dans le port, on peut se laisser aller à la découverte de la ville historique, on s'en doute Napoléon y est partout mais aussi Tino Rossi.
Comme à Clavi et plus loin à Bonifacio , et Bastia ou Saint Florent, les rues sont le domaine des terrasses des cafés et des restaurants, chaude ambiance du sud!
Le golf d'Ajaccio permet des mouillages sûrs devant de nombreuses petites plages de sable. Porticcio possède un grand domaine propice à la bronzette.
La route du Sud après quelques caps, nous amènera vers Propriano, petite ville qui reçoit également les liaisons maritimes avec marseille ou Toulon. Son golfe est peu vaste , à l'entrée on doublera sur la rive nord, Porto Pollo et son mouillage organisé, en face, Campomoro plus est enfoncé dans le maquis, au choix, en fonction de la météo on choisit son mouillage...
Nous voilà dans la partie la plus méridionale de l'île, la route est désormais au Sud Est. et jusqu'à Bonifacio ce ne sont de des criques toutes plus belles les unes que les autres. Attention nombreux sont les embarcations qui y stationnent dans la journée. Rocapina, et l'anse de Figari sont absolument à visiter, un mélange de roches et de sable, un paradis pour le photographe et l'écolo.
Les falaises de Bonifacio barrent le paysage de leurs couleurs blanchâtres; l'entrée du goulet qui mène à la ville et au port est très peu remarquable, blotti au pied de la falaise; lorsque le vent forci, cela devient sport mais quel calme une fois à l'abri du vent.
La ville est bâtie sur cette falaise tout en longueur, les maisons à l'apic! la citadelle est un des lieux les plus visités en Corse; on ne peut songer s'arrêter à bonif' sans y grimper, panoramis assurés. Ces falaises sont aussi très visitées, leurs grottes sousmarines accueillent une rotation sans fin de navettes à touristes, mais quel plaisir des yeux!!
Une place dans le port en plein mois d'août, c'est sport, mais faisable, les yachts italiens rivalisants de luxe avec les anglais ou américains.Quelques belles unités françaises sont également présentes
En face à 1 heure de navigation, la Sardaigne et Santa Thérésa di Gallure, un autre style, un autre accueil...
Puis il nous faut prendre la route vers et au travers d'une des plus belle côtes de France, les îles Lavezzi! une eau cristalline, des îlots partout, mais aussi des embarcations partout.
Rondinara, une fois doublé le golfe de Portovechio, la troisième ville de Corse,s'offre à vous; la passe est relativement petite mais une fois entré vous êtes dans une crique d'un cercle parfait! plage, et plage, et plage, toutes surmontées d'une collerette de chênes liège et de chênes vert.A ne pas manquer.
La remontée vers le Nord le long de la plaine orientale n'offre pas d'intérêt pour la navigation; la plage est continue, la montagne s'y jette doucement , montrant quand même ses aiguilles de Bavella. Le premier port est à mi-chemin, Solenzara, célèbre pour sa base aérienne militaire. De nombreuses villas de vacances parsèment cette bordure forestière.
Enfin on arrive à Bastia après avoir longé le cordon lagunaire du côté de Moriani.
Bastia préfecture de la Haute Corse est aussi un trafic portuaire intense; de nombreuses liaisons avec le continent assurent les transferts et la vie économique de l'île. Pour la plaisance, pour les moins de 12 m le vieux port sera accessible, sinon au nord de la ville, portToga acceptera les autres.
La place Saint Nicolas, les vieux quartiers sont les balades préférées des bastiais
Pendant 40 milles à peu près on remontera le cap Corse, en croisant des villages nichés dans la montagne tels que Erbalonga, la marine de Sisco. En regardant vers l'Italie on a pu apercevoir l'île d'Elbe; à cette lattitude c'est l'île de Capraia qui se détache sur l'horizon.
Tout au nord Maccinagio est le dernier port,bien abrité et très accueillant que l'on apprécie les jours de grands vents.
Au bout du 'doigt' il faut doubler la Giraglia, îlot surmonté d'un phare, extremité septentrionale de la Corse. La route fait Ouest jusqu'en dessous le sémaphore et c'est la descente au Sud vers Saint Florent.
Mais auparavant le petit port de Centuri, fermé comme une huître ne pourra pas vous accueillir! pas assez d'eau, sauf pour les barques de pêche; alors il faudra gonfler l'annexe! mais c'est à voir absolument.
Nonza, puis Canari (les anciennes mines d'amiantes) sont les principaux villages perchés en sentinelle avant d'arriver dans le profond golfe de Saint Florent.
Très touristique, cette ville dégage une atmosphère de bien être et de chaleur humaine. Peut être n'est-ce qu'un apriori mais c'est à prendre quand même!
On reprend la navigation vers l'Ile Rousse, peut être en effectuant un mouillage devant la plage de Saliccetta (lieu de tournage du film ' le jour le plus long') ou bien devant celle de l'Ostriconi (souvent fréquentée par les amateurs de naturisme) et enfin nous voici devant L'Ile Rousse, avec son petit port de plaisance auquel on préfèrera le mouillage devant cette ville qui doit son nom aux reflets que lui donne le soleil couchant.
A 10 milles nautiques nous seront revenus à Calvi notre point de départ, après avoir parcouru plus de 200 milles.
En combien de temps ? question saugrenue ! certains sont partis il y a déjà quelques années et n'ont pas encore bouclé! plus sérieusement, il faut au moins 15 jours pour profiter de toutes ces beautés et ses richesses culturelles