heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay)

La première île a nous accueillir est Kythnos

Après une journée de mer depuis la base d'Egine nous voici dans les Cyclades sur une île que nous avions délaissé en 2010. La traversée fut sans souci mi moteur mi voiles, le vent de SudEst ayant pris la place du Meltem en ce printemps.

Dans le port, peu de voiliers à notre arrivée vers 16 heures mais il se remplira jusqu'aux dernières places, les derniers jetant l'ancre vers .... 3 heures du matin.

Le vent d'ouest maintenant fait rentrer la houle, et l'on s'habitue de nouveau à ce bercement continu. Après un tour de village, parmi les maisons carrées aux toits plats et volets bleus, au petit matin, quelques discussions avec les habitants, toujours impromtues, animent notre matinée.

A midi nous prenons notre ouzo dominical, copieusement servi et accompagné de moult mézzés dans une taverna fast food mais tellement accueillante, La FERMINA tenue par Roméo au savoir faire incontournable pour attirer le touriste de quelle nationalité qu'il soit. Mais comme il fait tout bien c'est avec plaisir que je le met à l'honneur.

Le village de Mérikas, arrivée du ferry continental, perd sa tranquilité lorsque celui-ci lâche ses passagers, et les camions chargés du ravitaillement de l'île. Puis le calme revient, seule l'activité autour des pêcheurs demeure,

Les habitants se sont spécialisés dans l'ornement des poteries du bois flotté qui s'expose devant les tavernas.

Au loin dans la vallée qui se jette à la mer tout l'horizon trompeur vous fait croire être au coeur des vallées fertiles du Maroc, troublées par le bêlement des chèvres qui s'abritent du soleil dans les lauriers roses déjà en fleurs.

Le lendemain partons sur l'Est jusqu'au joli port de Loutra, tout enserré par les maisons de villegiature qui ont tenté de chasser les maisons traditionnelles. Les sources d'eau thermale à 67 degrés qui jaillissent sur la plage font le bonheur de tous.

La chora n'est qu'à 4 km et nous auront le courage d'y grimper pour retrouver l'ambiance de ces ruelles étroites, peintes, résonnantes des musiques traditionnelles grecques qui s'échappent des portes ouvertes des maisons des anciens. La campagne ressemble beaucoup à celle du Maroc, murêtes séparant les parcelles où les ânes disputent aux chèvres les herbes folles et aromatiques.

Le port ne reste pas longtemps sans bateaux à quai, et c'est avec une grande joie que quelqu'un frappe sur la coque de Forain des Mers: Charles et Viviane , Talisma un first 38 rencontré en 2012 à Egine. Retrouvailles .......