hivernage ici
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kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
Silence ça pousse
Soumis par yves le ven, 06/08/2012 - 11:06
silence ça pousse…..
Il ne s’agit pas des fleurettes et des légumes du jardin mais bien d’une superbe journée de navigation à la voile en mer Egée.
Au départ l’enjeu était de remonter un peu au nord depuis l’île d’Andros, Gavrion exactement, vers l’île de Skyros, cette île où les jeunes gens aux fêtes de Pâques se transforment en bergers portant sur par-dessus leur grosse pelisse en piol de chèvre une ceinture de cloches qui ne sont pas sans rappeler les cloches de nos vaches savoyardes. Ainsi, ils descendent les ruelles étroites de la Chora risquant à chaque marche de glisser avec leur gros sabots de bois et se jouent d’effrayer les jeunes filles, elles toutes vétues de robes et châles multicolores, soigneusement brodés pendant l’hiver. Bien sûr ce n’est qu’un jeu qui se termine sur la place en bas, par des danses et des parades amoureuses.
Mais Skyros est loin, 65 milles nautiques à parcourir et le temps maussade n’invite pas au voyage.
Pourtant une fois passé la digue du port, une fois remonté le couloir de vent contraire entre Andros et Eubée un vent régulier se propose de nous accompagner. Alors on tente le spi. Les 108m² de la voile rouge déployés piègent ainsi les 15 noeuds de vent portant. La mer est quasi plate et FORAIN DES MERS décolle.
Ca pousse, ça pousse ainsi pendant 5 heures à une vitesse établie au-dessus de 8 nds et même 9.1 nds en pointe ; le bateau est stable, et chacun prend plaisir à barrer. Nos invités, Catherine et Thierry sont ravis et nous aussi !! L’atterrissage sur Skyros se fait dans la soirée, sous des nuages menaçants ; il est temps d’affaler le vent dans la passe forcissant à près de 25 nœuds.
Amarrés à Limina, nous subiront le lendemain un fort coup de vent provoqué par un front orageux.
Je ne peux que remercier et constater la gentillesse des pêcheurs, des lamaneurs du ferry, des patrons de bistrot, des coast-guards qui tous solidaires ont aidé les 3 plaisanciers que nous étions à doubler, voir tripler les amarres et protéger les bateaux.
Merci à vous les Grecs, et n’allez pas vous comparer aux pauvres d’Afrique vous ne méritez que des remerciements
