hivernage ici
kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
Pilos : haut lieu de l’histoire grecque
C’est une petite ville côtière, cachée au sud d’un grand golfe fermé sur la côte Ouest du Péloponnèse. L’atterrissage est assez impressionnant.. Le golfe s’ouvre à nous, immense étendue d’eau poissonneuse, dans laquelle se ‘jette’ la ville de Pilos.
L’année dernière cette étape n’avait été que pour le ravitaillement et le repos, mais cette fois ci nous avons décidé de faire plus ample connaissance des lieux.
La petite ville s’est bâtie dans la combe d’une petite rivière qui n’existe désormais plus comme bien souvent. Elle est recentrée autour de sa place qui à la fois évoque la Provence avec ses gros muriers-platanes et la place saint Nicolas de Bastia, sa statue, et ses terrasses de café. Il y a de l’histoire ici, du patrimoine et la municipalité s’efforce de le mettre en valeur.
La visite du château fort transformé en musée révèlera que les premières civilisations datent de l’âge du fer et que la situation exceptionnelle, cette protection naturelle contre les envahisseurs a permis une vie intense, fondée sur le commerce et les échanges. Ainsi, idéalement placée sur la route de l’Orient, cette ville fut-elle sans cesse convoitée par les grandes puissances telles que les Vénitiens, l’empire Ottoman, et plutard, les puissances de la vieille Europe, l’Angleterre et la France, sans oublier la Russie.
Lorsqu’on pénètre dans l’enceinte du château, on se trouve vite à imaginer derrière les remparts qui serpentent le long de la côte sur plusieurs kilomètres ce que pouvait être la vie de tous ces soldats ,cantonnés à la défense des intérêts tour à tour de l’Occident ou de l’Orient. Un véritable château digne de nos châteaux forts du moyen âge, avec mâchicoulis, meurtrières et chemin de ronde, écuries et salles d’armes. Nul doute que de cette immense forteresse Vauban a du s’inspirer pour construire les siennes.
La vue est magnifique. Le site surveille et défend l’entrée du golfe de Navarin et fait face à l’île de PILOS, magnifiques aiguilles de roches blanches et de trouées protégeant de l’Ouest
Au pied de la citadelle, à l’abri des remparts il faut s’intéresser aux bâtiments et en premier lieu, à l’église orthodoxe, plusieurs fois démolie et plusieurs fois transformée en mosquée par l’occupant turc. Tout cela menace ruine, et ne se visite que de l’extérieur.
Le musée plus consacré à l’époque d’occupation turque et à la bataille navale de Navarrin en 1827 ressemble à un immense casernement napoléonien. Dans les salles en enfilade y est retracée l’histoire récente, la bataille navale de Navarrin, clé de voute de l’indépendance et de la naissance de la Grèce moderne.
Désormais la ville est devenue une station balnéaire plus connue des grecs que des étrangers.
La bataille de Navarin,
combat naval qui opposa le 20 octobre 1827, la flotte de la Triple-Alliance (Royaume-Uni, France et Russie) et les flottes réunies de la Turquie et de l'Égypte, au cours de la guerre de l'Indépendance grecque.
Les membres de la Triple-Alliance envoyèrent leur flotte, commandée par le vice-amiral sir Edward Codrington, pour tenter une médiation entre les Grecs et leurs suzerains turcs. Codrington entra dans la baie de Navarin (près de la ville de Navarin, sur la côte sud-ouest de la Grèce) pour empêcher le commandant égyptien, Ibrahim Pacha, de faire prendre la mer à la flotte de l'Empire ottoman, composée de trois cuirassés, dix-neuf frégates et de nombreux autres navires plus petits, et ancrée en un large demi-cercle. Codrington disposa sa flotte de onze cuirassés et de trois frégates à l'intérieur de cette formation. Un incident déclencha la bataille : un bateau turc tira sur un navire britannique, tuant des membres d'équipage. En moins de quatre heures, la flotte musulmane fut détruite, et au moins 4 000 de ses hommes périrent dans ce combat. Si la flotte alliée fut également durement éprouvée (174 tués et 475 blessés), elle ne perdit aucun bâtiment. Ibrahim Pacha accepta d'évacuer la Grèce, mais cette victoire fut mal accueillie en Grande-Bretagne. La diplomatie britannique, qui craignait une attaque russe contre la Turquie, la qualifia d'épisode déplorable et Codrington fut congédié