Arcachon sur Grèce
24 juin :
Maisons sur pilotis, lagunes, roseaux, langues de sables et oiseaux paludiers voici comment se présente la lagune de MESSALONGHI , à l’entrée du golfe de PATRAS.
Le chenal étroit est bien long, il nous faudra presqu’une heure pour
atteindre le petit port qui se cache à l’abri du vent, et surtout ne pas s’écarter car le fond remonte à 20cm de l’autre côté du sillon.
Une tortue nous présente la bienvenue aux premières marques, risquant de nous distraire du cap.
Ces maisons, anciennement destinées à l’abri des familles des pêcheurs sont devenus maisons de vacances et l’on voit ça et là une ou deux personnes, au petit matin, plonger du ponton pour se dégourdir d’une nuit passée au calme.
Car le calme ici est roi, tout est en douceur et après une journée de navigation où le vent a bien soufflé, ce calme vous surprend, vous entoure comme un cache nez vous protège du froid de l’hiver.
J’ai beaucoup lu, beaucoup entendu sur les pontons, de cette marina qui n’en finissait pas de se construire, les uns évoquant l’absence de crédits européens, les autres des rivalités pour en exercer la gestion. Peut être cela est-ce vrai mais à ce jour, tout est impeccable, installations portuaires et sanitaires. Le prix très correct renforce la sensation d’accueil chaleureux.
MESSALONGHI, un petit air d’Arcachon au centre de la Grèce.
25 juin :
Ce matin le témoin de charge batterie reste au vert et le compte tour/moteur ne fonctionne pas !FORAIN DES MERS est malade. Vite un docteur ! les batteries risquent de se décharger rapidement.
Alors on traverse rapidement le golfe pour prendre place dans le port de PATRAS, la troisième ville de Grèce.
On retrouve l’urbanisation des grandes villes mais l’on reste surpris par les balcons des immeubles qui sont de véritables jardins, composés de yuccas géants, d’arbres à singes, ficus, de bougainvillées et autre plantes méditerranéennes qui font un rempart verdoyant à la chaleur de l’été.
Mais PATRAS c’est le deuxième port du pays et les liaisons maritimes avec l’Italie y sont nombreuses. Alors pas surprenant de rencontrer dans la ville , près du port, des dizaines de pauvres gens, dans un état lamentable, tenter l’embarquement clandestin, et on les voit guetter les camions pour s’y cacher sous les essieux. Alors pas étonnant que les installations portuaires soient renforcées de barbelés.
Pauvre société qui se contente de la misère des autres, pauvres hères qui croient au mirage européen.
Un des bijoux de la ville, la basilique AGIOS ANDREAS de style byzantin dénote dans l’alignement à l’américaine des rues et boulevards.
elle abrite les reliques de saint André qui aurait été supplicié ici même
Le kastro ,place forte turque construit sur l’ancien acropole porte les traces de tous les occupants successifs de la ville
Grace à la complaisance des coast guards un électricien est vite en intervention. Il faudra changer l’alternateur ! un moment je me dis que je n’aurais pas du hésiter l’année dernière lorsque Fabrice de PROELEC, refaisant l’installation électrique me l’avait conseillé mais j’avais préféré attendre un peu.
Ici, un théâtre de verdure ( tout en marbre blanc !) est posé à l’entrée du port comme un bijou pour accueillir le visiteur. Quelle chance avons-nous eu d’assister à une soirée de gala d’une école de danse locale ?
A propos des tortues CARETTA CARETTA que nous voulions rencontrer dans leur baie, au sud de l’île de Zante il faut dire que le vent était contraire pour faire la dizaine de milles nécessaire pour nous y rendre. Quelque part c’est tant mieux car ces petits reptiles marins, protégés ont bien droit au respect de leur lieu de reproduction.
D’ailleurs en remerciement, à la sortie du port de ZANTE une tortue magnifique est venue nous saluer, plutôt nous remercier d’avoir laissé ses congénères en paix.