hivernage ici
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kalamata Péloponèse
heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage....(Joachim Du Bellay) |
la SARDAIGNE
Soumis par yves le sam, 08/22/2009 - 11:05
ULYSSE y fit de nombreuses escales, l'amiral NELSON ègalement
3 aout :
nous quittons le joli village aux maisons colorées de STINTINO pour une traversée du golfe d’environ 5 heures. Castelsardo n’est pas une inconnue pour nous et c’est avec plaisir que nous prenons l’amarre sur le ponton E.
Lors de la navigation nous avons découvert un peu d’eau dans la cale. Sans que cela soit alarmant nous avons chercher l’origine de cette entrée en démontant tous les fonds et suivi les différentes canalisations ! Il semblerait qu’il s’agisse de l’écoulement de l’évier, un peu capricieux ces derniers temps.
4 aout :
le coup de frais annoncé est bien là. La mer est balayée par de jolis moutons et les vagues provoquent de belles gerbes d’écume sur les rochers de la digue de l’avant port. Nous mettrons donc à profit la journée pour se balader, se baigner, refaire l’avitaillement et les quelques bricolages habituels. C’est aussi l’anniversaire de Maryline qui a amené pour l’occasion, en bonne drômoise, une clairette de Die placée au réfrigérateur depuis le départ. Merci Maryline.
5 aout :
le vent calmé, cap sur les bouches de BONIFACIO ! Toute une partie au moteur puis dans l’après midi une montée du vent nous fit prendre un ris puis réduire le génois et enfin le rentrer pour lancer la trinquette, la bonne allure !
Forain Des Mers a soudain libéré des chevaux dans le confort, avec une barre douce à la manœuvre. Enfin d’après midi, mouillage à la cala Colba pour une nuit confortable, le vent ayant cessé à la tombée de la nuit, nous venions de parcourir environ 35 milles.
6 aout : journée mémorable
Beau temps mer belle ; la météo pas comme prévu, mais rien d’inhabituel en ces lieux. Depuis le capo Testa au nord de la Sardaigne nous décidons une excursion dans la calanque de BONIFACIO et de plus nous sommes à court de pain.
La traversée au moteur, 12 milles environ, fut sans problème, mais une fois à l’entrée du goulet, l’horreur : une circulation digne de celle des champs Elysées un 12 juillet 1998! Des bateaux partout qui rentrent, qui sortent …. sous le regard amusé des touristes pédestres. Le débarquement et l’embarquement pour aller chercher le pain releva de l’exploit, il a fallut à Sophie et Maryline sauter à la volée sur le bout d’un ponton et nous avons tourné dans le port entre les yachts pendant une heure !!!
Très vite nous avons quitté l’enfer de la ‘crise’ et plaint ces pauvres gens qui sont obligés de passer des vacances sur des monstres flottants de plusieurs millions d’euros.
Cap sur la MADDALENA, un archipel grandiose au nord de la SARDAIGNE. De nouveau l’horreur, tous les monstres qui n’avaient pas pu se montrer à Bonif’ se livraient à une course de vitesse au large des îles secouant les pauvres voileux comme nous qui cherchions désespérément le meilleur vent pour avancer dans cette pétole quotidienne. Enfin le mouillage dans une très belle crique de l’île CAPRERA, la cala Portese.
Quelques bateaux au mouillage, pas plus d’une dizaine la nuit. La lune montante, la houle diminua, il fut temps de prendre l’annexe pour la sortie nocturne de Cassy sur la plage; pour clôturer la journée mémorable, la mouette se trouva ‘nez à groin’ avec un sanglier !!! On ne sait pas qui eu le plus peur mais tous deux émirent un cri d’effroi. On a pu vérifier que la présence de ces cochons sauvages sur l’île n’était pas une légende.
7 aout :
nous pensions profiter un peu de la nature et de ce petit bout de paradis. La promenade de Cassy sur les rochers et dans le maquis se serait bien prolongée mais la horde de vedette à moteur - de nouveau le débarquement !! -nous a décidé à lever l’ancre. La navigation de 21 milles vers l’île du roi (Tavolara) s’effectua à petite allure à la voile, un plaisir.
8 aout :
nous arrivons à Tavolara après une nav’ bien tranquille ; nous admirons les hautes falaises de l’île, près de 500 m d’aplomb. Mouillage devant le restaurant du roi ; belle petite plage fréquentée par peu de vacanciers.
Deux promenades sur la lande permettent de se dégourdir et de visiter cette partie de l’île, le cimetière de la famille royale. Une réparation nous tenait à cœur, celle de la vidange de l’évier de cuisine très facétieux ; un coup je me vide, un coup je déborde. En fait c’est Newton et sa théorie sur la gravité qui nous a permis de régler le problème.
9 aout :
une longue navigation de 13 heures pour atteindre ARBATAX. FORAIN DES MERS avance sous voiles à très petite allure ; le temps est anticyclonique et ne permettra pas de folies de vitesse pendant toute la semaine. Le cap est passé dans la brume du soir et sur un lac, l’étrave dérange les colonies d’oiseaux de mer venus prendre le frais avant la nuit noire. Quelques jolies photos qui serviront de modèle à la mouette pour ses peintures. Derrière la jetée du port de commerce, mouillage à la lumière du projecteur de pont.
10 aout :
nous décidons de prendre du bon temps : plage, visite du village, sieste et re-baignade. J’ai encore une pensée pour ceux que j’ai quitté, là-bas au travail.
11 aout :
nous prenons la mer direction le sud. Objectif, le prochain port, celui de porto Corallo. Une fois la digue passée nous regrettons de ne pas avoir fouiné hier dans les criques avoisinantes car nous en avons trouvé une de toute beauté, à 10 minutes et nous n’aurions pas eu à subir une deuxième nuit de techno ringarde, la boîte sur la plage en face du mouillage n’en finissant plus de déverser toute la nuit un flot de décibels plus percutants les uns que les autres.
Ce fut une belle journée de navigation ; enfin de la voile, au près certes, mais le plaisir de glisser était là. La fin fut plutôt sport avec de longs bords tirés vers l’Italie pour pouvoir faire route sur porto Corallo que nous atteignîmes vers 20 h 30. Et là encore re fête, la fête de la mer, plus folklorique avec ses chants et danses sardes, son marché artisanal… mais vers minuit silence total chouette !!
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12 aout :
le remplissage des réservoirs d’eau potable fut une sinécure, un filet d’eau coulant lamentablement de la borne de quai. Un petit vent de Nord est nous accompagna le long d’une superbe côte ; imaginez: plages de sable blanc en alternance avec des groupes de rochers où s’agglutinent quelques maisons de vacances dans des pinèdes à l’allure impénétrable avec pour arrière fond la montagne à la végétation méditerranéenne semi-aride, une douceur de vivre !
Point noir de la journée, l’eau est revenue dans la cale, comme à Stintino. On en conclut à un lien de cause à effet avec le remplissage des réservoirs ; on verra çà à Cagliari.
13 aout : la nuit à porto Guinco a été très agitée, houle et vent pas dans la même direction égalent toujours une gité inconfortable ; donc personne n’a dormi. La promenade faite, et le petit déjeuner englouti on double la pointe pour se retrouver sur l’autre mouillage devant le port de Villasimius. Encore une belle plage, une belle pinède derrière les dunes et plein de belles maisons de vacances.
La tenue du bateau est confortable sauf que la Costa Guardia nous fait déplacer, nous serions dans la bande des 300 m réservé à la baignade !! N’étant pas matérialisée, tout ceci reste à l’appréciation de chacun, mais l’uniforme faisant autorité nous n’insistons pas. La journée s’écoule en farniente et baignade une inactivité qui n’est pas appréciée de tout le monde.
14 aout : sous voiles nous effectuons les 30 milles qui nous séparent du port de Cagliari ; une belle arrivée tout en puissance dans un vent de sud très agréable. Nous entrons dans la rade de ce grand port économique du sud de l’île, ne sachant pas trop où nous diriger car trois ports de plaisance sans confort nous attendent. Finalement se sera la marina Del sole dont le patron, barbu comme un marin pêcheur breton, nous siffle pour nous indiquer le chemin. Amarrage délicat avec ce petit vent et surtout la longue pendille d’un ketch hollandais, sournoise qui barre l’entrée de la passe, plusieurs bateaux s’y feront prendre !
A y est, nous sommes au ponton pour trois jours, le temps ne pas pouvoir faire tout ce que nous avions prévu, notamment la mise à jour du site (c’est le 15 aout) fin de semaine et férié. Toujours en recherche de la fuite d’eau nous pratiquons par isolement des réservoirs et circuits, sans succès, plus rien ne coule et on n’y comprend plus rien ! Nous nous intéressons alors au guindeau, et au système de rangement de la chaîne que nous avions démonté, jugeant ce truc inutile ! Mais en fait il servait à éviter la formation d’un tas inorganisé de chaînes rendant impossible son rangement dans le puits.De leur côté, les équipières s’en vont découvrir la ville dont la construction est tout à fait basique des métropoles du XX ème siècle : quartier d’affaires moderne, sans vie ni âme en cette fin de semaine, ville touristique, vielle ville et zup pour les plus pauvres. Elles ne semblent pas avoir beaucoup apprécié leur séjour, j’aurai l’occasion d’écrire sur cette relation particulière entre passagers et équipage.
Le patron barbu se démène jour et nuit pour son petit bout de port qui en ce samedi est très animé : les sacs de voyages de ceux qui partent et de ceux qui arrivent encombrent souvent le ponton, les voiliers sont nettoyés, comme remis à neuf entre chaque passage, à la manière d’un appartement de montagne. Antonio, c’est ainsi qu’il se prénomme tient aussi le bar-shiplanders-bibliothèque où Hervé et moi avons rapidement pris l’habitude d’aller par cette forte chaleur boire une bibine sarde au prix variable, nous n’avons jamais payé la même chose !
Les filles ont réglé les deux premières nuitées, reçu en main, moi la dernière mais Antonio est parti directement cacher les deux billets dans l’arrière boutique et queue-d’chi de reçu, cette nuit là ne figurera pas dans le livre de compta ! et oh surprise après trois jours il nous dévoile son français appris en cabotant sur les côtes de corses, le coquin !!
17 aout : Nous quittons le ponton en douceur après déjeuner, le vent se prête au départ et nous repassons devant le cap Carbonara en moins de 4 quatre heures ( il nous a fallu presque le double pour le trajet aller) Au seuil de la nuit nous nous voguons gentiment vers la Sicile, laissant le soleil épuiser ses derniers rayons rouges de fatigue sur les montagnes sardes.
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